Notre carnet yogique

Prioriser la respiration nasale

Notre carnet yogique  Prioriser la respiration nasale
Rayonnement
Photo de trois personnes dont une femme afro-américaine sur laquelle est fait la mise au point. La femme a les yeux fermés et semble sereine.

En Yoga, il faut (de façon générale et quand c’est possible) essayer de respirer par le nez. Pour certaines personnes (dont moi !), le passage de l’air dans les fosses nasales est souvent obstrué au quotidien et, par conséquent, l’apport d’oxygène en respirant par la bouche peut devenir une habitude. Dès lors, quand j’ai commencé la pratique du Yoga, je me suis demandé : « mais pourquoi ce changement ? ».

Un organe sensoriel

La cavité nasale est importante à de nombreux égards et j’aimerais mettre en lumière certains aspects.

1. Sa fonction respiratoire

  • Elle permet d’améliorer la qualité de l’air inhalée. Celle-ci est purifiée de nombreuses impuretés (comme de la poussière, des polluants et même des germes) par une « muqueuse riche en vaisseaux sanguins » constituée de différentes formes de cellule et composée de cils. C’est ce qui permet de réchauffer l’air, de l’humidifier et ensuite de la filtrer évitant ainsi que des particules indésirables pénètrent dans les poumons.1

Pour nous, en Yoga, les techniques de respirations sont liées à l’introspection et l’éveil du Soi. Conséquemment, la qualité de l’air est importante puisqu’elle peut avoir un effet significatif sur l’état de santé physique et mental. Respirer par le nez contribue à maintenir en bonne condition les voies respiratoires, assurer une oxygénation adéquate et favoriser un souffle régulier.

2. Sa fonction olfactive

  • C’est à la suite d’un changement de stimulus dans l’environnement, comme l’odeur (capté par « les récepteurs olfactifs situés dans la partie supérieure de la cavité nasale »2), que l’information est traduite en signal électrique. Elle est ensuite acheminée au cerveau et est soumise à une interprétation mentale.

Nous recueillons, enregistrons et classons toute sorte d’information perçue. Ce dernier relève de certains conditionnements (mémoire, culture collective, éducation, etc.). Elles sous-tendent la manière de gérer notre vie, notre expérience humaine, et d’y faire face. C’est ainsi que la réponse à un stimulus peut être de l’ordre de la réaction alors qu’en Yoga nous voulons aiguiser les sens pour que la réponse soit plutôt de l’ordre de l’action.

La respiration buccale

Voici quelques nuances :

1. Que ce soit durant une activité physique ou un effort soutenu, la demande d’oxygène est plus grande et il est naturel de respirer par la bouche pour faire entrer un plus grand volume d’air.

2. Qu’en est-il si la personne est au repos ? Durant ma première formation en Hatha Yoga, j’ai été bouche bée (#tentativedejeudemot) d’apprendre que l’inspiration par la bouche enverrait un signal d’urgence au cerveau. Cela stimulerait le système nerveux sympathique, soit celui qui nous prépare à l’action même s’il n’y a aucun danger.

À court terme, les glandes surrénales sécrètent de l’adrénaline. La fréquence cardiaque augmente et l’activité du système digestif ralenti ! À long terme, d’autres formes d’hormones se libèrent. Elles induisent quelques effets comme une augmentation de la glycémie et une diminution potentielle de certains aspects immunitaires.3

3. En Yoga, des techniques peuvent impliquer la respiration buccale en fonction de l’intention recherchée.

  • À l’inspiration : en Shitali pranayama.
  • À l’expiration : si la personne ressent trop de chaleur ou si elle a une prédominance de constitution doshique pitta.

À mes débuts, quand je tentais de respirer par mes voies nasales décongestionnées, je ressentais de l’angoisse…. c’était comme si je devais réapprendre à respirer. Maintenant, par moment, je me surprends à respirer de cette façon naturellement ! Je peux pratiquer aisément Ujaii pranayama dont le son subtil à l’inspiration et l’expiration crée en plus un effet apaisant. Cette détente acoustique est comparable au bruit de la mer que je peux entendre à travers un coquillage posé à mon oreille…

Sources

1,2 Kaylie, David M., MS, MD. (modifié : déc. 2022). Nez et sinus. Le Manuel Merck, Version pour le grand public. https://www.merckmanuals.com/fr-ca/accueil/troubles-du-nez,-de-la-gorge-et-de-l%E2%80%99oreille/biologie-de-l%E2%80%99oreille,-du-nez-et-de-la-gorge/nez-et-sinus.

3 Campbell, Neil A.; Reece, Jane B. (2004). Biologie (Adaptation française : Richard Mathieu; 2e éd.);Éditions du Renouveau Pédagogique, 1 364 p. 

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